La pollution de l’air constitue le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe et une cause majeure de décès prématurés et de maladies. Les dernières estimations de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) montrent que les particules fines (PM)2.5) continue d’avoir les conséquences les plus importantes sur la santé.
La plupart des Européens vivent dans des zones, notamment urbaines, où la pollution atmosphérique peut atteindre des niveaux élevés. L’exposition à court et à long terme à la pollution atmosphérique peut entraîner un large éventail de maladies, notamment les accidents vasculaires cérébraux, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les cancers de la trachée, des bronches et du poumon, l’asthme aggravé et les infections des voies respiratoires inférieures. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fournit des preuves de liens entre l’exposition à la pollution atmosphérique et le diabète de type 2, l’obésité, l’inflammation systémique, la maladie d’Alzheimer et la démence. Le Centre international de recherche sur le cancer a classé la pollution de l’air, en particulier les PM2.5, comme l’une des principales causes de cancer. Une étude mondiale récente a révélé que une exposition chronique peut affecter tous les organes du corpscompliquant et exacerbant les conditions de santé existantes.
Les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables car leur corps, leurs organes et leur système immunitaire sont encore en développement. La pollution de l’air nuit à la santé pendant l’enfance et augmente le risque de maladies plus tard dans la vie. Pourtant, les enfants ne peuvent pas faire grand-chose pour se protéger ou influencer les politiques en matière de qualité de l’air.
Impacts de la pollution atmosphérique sur la santé
AEE, « Environnement sain, vies saines », 2019
Note: Particules d’un diamètre de 2,5 µm ou moins (PM2.5), les particules d’un diamètre de 10 µm ou moins (PMdix), l’ozone (O3), dioxyde d’azote (NO2), benzo[a]pyrène (BaP) et dioxyde de soufre (SO2).
Particules fines (PM2.5) est le polluant atmosphérique à l’origine des problèmes de santé les plus importants et d’une mortalité prématurée. En 2021, 97 % de la population urbaine était exposée à des concentrations de particules fines supérieures au niveau des recommandations sanitaires fixées par l’Organisation mondiale de la santé.
en raison de particules fines supérieures au niveau recommandé par l’OMS
L’AEE estime qu’en 2020, environ 238 000 décès prématurés étaient imputables aux particules.2.5 dans les 27 États membres de l’UE. En 2020, les décès prématurés attribués à l’exposition aux particules fines ont diminué de 45 % dans l’UE-27 par rapport à 2005.
La consommation d’énergie résidentielle, commerciale et institutionnelle était la principale source de particules en 2020. L’industrie manufacturière et extractive était également une source importante, tandis que l’agriculture était une source tout aussi importante de particules.dix. Entre 2005 et 2020, émissions de particules, PMdix et MP2.5ont chuté respectivement de 30% et 32%.
En 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié de nouvelles lignes directrices sur la qualité de l’air à la suite d’un examen systématique des dernières preuves scientifiques démontrant comment la pollution de l’air nuit à la santé humaine. L’Union européenne (UE) a également fixé des normes pour les principaux polluants atmosphériques dans les directives sur la qualité de l’air ambiant. Dans le cadre du Green Deal européen, la Commission européenne s’est engagée à améliorer encore la qualité de l’air et à aligner plus étroitement les normes de qualité de l’air de l’UE sur les recommandations de l’OMS. Cet engagement a trouvé un écho dans le plan d’action zéro pollution, qui fixe une vision pour 2050 visant à réduire la pollution de l’air, de l’eau et du sol à des niveaux qui ne sont plus considérés comme nocifs pour la santé et les écosystèmes naturels. Par ailleurs, le plan d’action zéro pollution a introduit des objectifs pour 2030, dont deux portent sur l’air et visent à :
- réduire les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique (décès prématurés) de plus de 55 % par rapport à 2005 ;
- réduire de 25 % par rapport à 2005 la part des écosystèmes de l’UE où la pollution atmosphérique menace la biodiversité.
Des normes plus strictes en matière de qualité de l’air contribueraient également aux objectifs du plan européen de lutte contre le cancer. La pollution de l’air est une cause connue de cancer en Europe ; en particulier, le cancer du poumon (EEA, 2022).
En termes de tendance passée, de 2005 à 2020, les décès prématurés attribués aux PM2.5 l’exposition dans l’UE-27 a diminué de 33% pour atteindre 238 000. Si la qualité de l’air continue de s’améliorer et si le nombre de décès prématurés par an continue de diminuer à un rythme comparable à l’avenir, l’objectif de zéro pollution serait alors atteint d’ici 2032, comme le montre la figure ci-dessous.
La Commission européenne propose de nouvelles règles pour un air plus pur
En octobre 2022, la Commission européenne a publié une proposition de révision de la directive sur la qualité de l’air ambiant. Les mesures clés sont énumérées ci-dessous.
- Des seuils de pollution plus stricts, plus étroitement alignés sur les nouvelles limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé.
- Renforcer le droit à l’air pur et améliorer l’accès à la justice.
- La loi actuelle ne prévoit pas de dispositions permettant aux citoyens de demander une indemnisation pour les dommages sanitaires dus à la pollution de l’air. Les nouvelles règles apporteront des sanctions et des possibilités d’indemnisation plus efficaces en cas de violation des règles sur la qualité de l’air.
- Des règles renforcées en matière de surveillance de la qualité de l’air afin de soutenir les actions préventives et les mesures ciblées.
- Exigences pour améliorer la modélisation de la qualité de l’air, en particulier si et là où la qualité de l’air est mauvaise.
- Une meilleure information du public.
Les mesures ci-dessus sont alignées sur d’autres propositions législatives, telles que la révision de la directive sur les émissions industrielles et les récentes propositions sur les normes d’émission Euro 7 pour les véhicules routiers, qui soutiendront la mise en œuvre de normes de qualité de l’air plus strictes.
Inégalités d’exposition et vulnérabilité à la pollution atmosphérique en Europe
La pollution de l’air affecte les gens de différentes manières. Les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants sont plus sensibles aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. En outre, les personnes les plus démunies de la société sont souvent en moins bonne santé et ont moins accès à des soins médicaux de qualité, ce qui accroît leur vulnérabilité.
Il existe des preuves solides reliant un statut socio-économique inférieur à une exposition accrue à la pollution atmosphérique. Dans une grande partie de l’Europe, les personnes les plus pauvres sont plus susceptibles de vivre à proximité de routes très fréquentées ou de zones industrielles et sont donc confrontées à des niveaux plus élevés d’exposition à la pollution atmosphérique. Dans le même temps, les modèles d’exposition varient selon les villes européennes. Dans certaines villes, les personnes les plus riches vivent dans des zones centrales et polluées, tandis que dans d’autres villes européennes, les zones centrales sont habitées par des communautés plus pauvres.
En Europe, les régions caractérisées par un PIB par habitant plus faible affichent des niveaux de particules plus élevés2.5 et ont tendance à se produire en Europe de l’Est et du Sud-Est. Cette tendance est largement due à la combustion de combustibles solides de mauvaise qualité (par exemple le charbon et le bois) dans des fours à faible rendement pour le chauffage domestique dans ces régions. L’exposition plus élevée de la population aux particules2.5 dans certaines régions, cela se traduit par un nombre plus élevé de décès prématurés attribués à la pollution atmosphérique.
Cartographie de la mortalité attribuée aux particules2.5 contre la richesse régionale en Europe
Outre les décès prématurés, la pollution de l’air est également source de morbidité. Les gens vivent avec des maladies liées à l’exposition à la pollution atmosphérique ; cela représente un fardeau en termes de souffrance personnelle ainsi que des coûts importants pour le secteur de la santé. En 2019, exposition aux PM2.5 a conduit à 175 702 années de vie avec un handicap (YLD) dû à une maladie pulmonaire obstructive chronique dans 30 pays européens. Dans le même temps, l’exposition au NO2 a entraîné 175 070 YLD dus au diabète sucré (également connu sous le nom de diabète de type 2) dans 31 pays européens. La même année, 12 253 personnes dans 23 pays européens ont été admises à l’hôpital pour des infections des voies respiratoires inférieures résultant d’une exposition aiguë à l’ozone.
La visionneuse de cartes interactive montre la répartition spatiale des concentrations de particules pondérées en fonction de la population.2.5 (comme indication de l’exposition de la population) à travers l’Europe et la mortalité associée. Le visualiseur permet également d’afficher des données par rapport au PIB par habitant comme indicateur des caractéristiques socio-économiques moyennes de la population de chaque région. Les données sont présentées pour les régions NUTS3 (entre 150 000 et 800 000 habitants).
Carte interactive : associations entre l’exposition aux PM2,5, la mortalité et le PIB par habitant
PIB par habitant – Eurostat ; Les décès prématurés, les années de vie perdues et les concentrations pondérées en fonction de la population sont basés sur une analyse de l’AEE des statistiques annuelles interpolées des données de surveillance déclarées à partir de 2018 (voir la carte 9.1 dans l’AEE, 2020) et sur l’ensemble de données de la grille de population Geostat 2011.
Informations complémentaires :
Archie Mitchell, with a prestigious master’s degree from France and two decades of experience, is an authority in his field, renowned for making complex subjects engaging through his blog. At 49, he seamlessly merges academic knowledge with practical insights, aimed at educating and empowering his audience. Beyond his professional life, Archie’s hobbies and personal interests add depth to his writing, making it a valuable resource for both professionals and enthusiasts looking to expand their understanding.
