Soixante-dix-septième Assemblée mondiale de la Santé – Mise à jour quotidienne : 29 mai 2024

Approbation de la toute première résolution sur la participation sociale aux soins de santé primaires

Les États membres ont convenu d’une résolution sur la participation sociale à la planification et à la mise en œuvre de la santé nationale, qui ouvre la voie aux personnes, aux communautés et à la société civile pour qu’elles puissent exercer une influence plus forte sur les décisions qui affectent leur santé et leur bien-être.

La résolution vise à lutter contre les inégalités en matière de santé et l’érosion de la confiance dans les systèmes de santé, ce qui est crucial face aux défis sans précédent auxquels le monde est confronté, tels que le changement climatique, les conflits et les menaces de pandémie.

De plus en plus de preuves montrent le potentiel transformateur de la participation sociale pour favoriser la confiance dans les systèmes de santé, promouvoir l’équité et aligner les soins de santé sur les expériences vécues des personnes. Des dialogues bilatéraux entre le gouvernement et les populations qu’il sert peuvent conduire à des politiques, des stratégies et des services de santé plus adaptés aux besoins des populations, en particulier de celles en situation de vulnérabilité et de marginalisation.

La nouvelle résolution reconnaît ce potentiel. Sa mise en œuvre impliquera des mécanismes participatifs nationaux réguliers et durables, tels que des dialogues ou des consultations et des politiques qui reflètent les recommandations générées par ces processus participatifs.

L’OMS continuera de travailler avec les États Membres pour mettre en œuvre cette résolution en élaborant des orientations techniques et des outils opérationnels ; offrir un soutien au renforcement des capacités ; et documenter et faciliter le partage des expériences des pays. L’OMS est également chargée de rendre compte des progrès réalisés à l’Assemblée de la Santé en 2026, 2028 et 2030.

Liens connexes

  • A77/A/CONF./3 Participation sociale pour la couverture sanitaire universelle, la santé et le bien-être
  • A77/A/CONF./3 Add.1 Incidences financières et administratives pour le Secrétariat des résolutions proposées pour adoption par l’Assemblée de la Santé

Nouvelle stratégie à développer sur les soins d’urgence, critiques et opératoires

Aujourd’hui, les délégués ont demandé le soutien du Directeur général pour élaborer une stratégie et un plan d’action mondiaux pour les soins et services intégrés d’urgence, critiques et opérationnels (ECO) pour la période 2026-2035.

Au milieu de catastrophes humaines et naturelles simultanées, les services de santé nationaux sont soumis à une pression croissante pour fournir des soins ECO efficaces. Ces services répondent aux besoins de santé des personnes tout au long de la vie, y compris les infections et les blessures, les complications pendant la grossesse et l’accouchement, ainsi que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.

Les services ECO sont essentiels à la préparation et à l’intervention en cas d’urgence. Les délégués ont noté que la COVID-19 avait révélé des lacunes importantes dans la fourniture de soins ECO à l’échelle mondiale. En 2023, l’OMS a répondu à 65 urgences sanitaires classées dans le monde, contre 40 en 2013.

Cette décision fournira une carte tangible permettant aux États membres d’examiner et d’élaborer des politiques visant à permettre l’accès universel aux soins ECO pour toutes les personnes dans le besoin d’ici 2035. La stratégie facilitera la mise en œuvre de la résolution WHA 76.2 sur les soins d’urgence, critiques et opérationnels intégrés pour un accès universel. couverture sanitaire et protection contre les urgences sanitaires, adoptée en 2023.

Le Secrétariat de l’OMS présentera un nouveau projet de stratégie à l’Assemblée de la Santé en 2026.

Documents connexes

  • A77/4 Rapport récapitulatif du Directeur général
  • EB154(6) Couverture sanitaire universelle, rapport du Directeur général

Liens connexes

Les pays conviennent d’intégrer la santé mentale et le soutien psychosocial dans les interventions d’urgence

L’Assemblée de la Santé a approuvé une résolution visant à renforcer la santé mentale et le soutien psychosocial à toutes les étapes des situations d’urgence, y compris les conflits, les catastrophes naturelles et les crises humanitaires. Presque toutes les personnes touchées par des situations d’urgence connaîtront une détresse psychologique, une personne sur cinq étant susceptible de souffrir d’un problème de santé mentale.

La nouvelle résolution appelle à des services de santé mentale intégrés et de qualité, accessibles à tous, en particulier dans les zones fragiles et touchées par des conflits. Il exhorte les États Membres à mettre en œuvre le Plan d’action global de l’OMS pour la santé mentale 2013-2030, en intégrant la santé mentale et le soutien psychosocial dans les efforts de préparation aux situations d’urgence, d’intervention et de relèvement.

La résolution souligne la nécessité d’investir à long terme dans les services communautaires et la coordination intersectorielle pour améliorer l’accès aux soins. Il met également en lumière les besoins en matière de santé mentale des travailleurs humanitaires, qui sont souvent exposés à un stress intense.

L’OMS est chargée de fournir un soutien technique, de faciliter la coordination interinstitutions, de renforcer les capacités et d’assurer l’intégration du soutien en matière de santé mentale et psychosociale dans les cadres de préparation et de réponse aux situations d’urgence.

Les progrès seront suivis au moyen de rapports annuels présentés à l’Assemblée de la Santé de 2025 à 2031, garantissant ainsi la responsabilisation et une attention soutenue aux questions liées à la santé mentale dans les situations d’urgence.

Documents connexes:

  • A77/A/CONF./11 Renforcement de la santé mentale et du soutien psychosocial avant, pendant et après les conflits armés, les catastrophes naturelles et d’origine humaine, ainsi que les situations d’urgence sanitaire et autres
  • A77/A/CONF./11 Add.1 Incidences financières et administratives pour le Secrétariat des résolutions proposées pour adoption par l’Assemblée de la Santé
  • La santé mentale en situation d’urgence

Les partenaires mondiaux célèbrent 50 ans de progrès en matière de vaccination

Le 28 mai, les 77 délégués et partenaires de l’AMS ont participé à un événement spécial de haut niveau commémorant le 50e anniversaire du Programme élargi de vaccination (PEV). En ouvrant l’événement, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré : « Grâce à la vaccination, les enfants d’aujourd’hui ont 40 % plus de chances de célébrer leur prochain anniversaire que les enfants d’il y a 50 ans. Ces progrès sont le résultat de partenariats, de dirigeants, de scientifiques, de la société civile, de communautés et de familles qui ont travaillé ensemble pour réaliser le rêve de la vaccination pour tous.

L’événement a réuni des générations de leaders de la vaccination : SE Budi Gunadi Sadikin, Ministre de la Santé d’Indonésie ; Dr Tore Godal, ancien conseiller du Premier ministre norvégien et PDG fondateur de Gavi, l’Alliance du vaccin ; Dr Umit Kartoglu, président-directeur général, Extensio et Progressio ; Dr Sania Nishtar, PDG de GAVI, l’Alliance du Vaccin ; et Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’UNICEF, entre autres.

SE Khumbize Chiponda, ministre de la Santé du Malawi, a expliqué comment les vaccins ont changé la vie de sa famille il y a cinq décennies, alors que trois de ses frères et sœurs aînés n’ont pas survécu à cause de maladies infantiles.

La commémoration a célébré le minimum estimé à 154 millions de vies sauvées grâce au PEV au cours des 50 dernières années et a appelé à un engagement politique et financier renouvelé pour donner la priorité, investir et renforcer les programmes de vaccination essentiels dans le monde entier, en particulier pour atteindre les enfants « sans dose » qui n’ont pas reçu des soins vitaux. vaccinations.

L’événement était également tourné vers l’avenir, les intervenants soulignant leur vision et leur ambition pour les 50 prochaines années de vaccination et d’innovation. Les intervenants ont rendu hommage à John Lloyd, architecte de la chaîne du froid des vaccins et héros méconnu de la santé mondiale, et ont remercié les agents de santé communautaires et de première ligne pour leur dévouement en faveur de la vaccination pour tous.

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Les dirigeants soulignent que la santé est un investissement vital dans les économies

Lors d’une table ronde stratégique, des délégués des États membres, des partenaires et des experts des secteurs de la santé et de la finance ont présenté de nouvelles idées et initiatives audacieuses, positionnant la santé comme une responsabilité et un investissement partagés de tous les secteurs et comme l’objectif central des économies.

Les progrès vers une couverture sanitaire universelle (CSU) ont été entravés par un financement public insuffisant pour financer les plans de santé nationaux. Les gouvernements, les banques d’investissement et d’autres acteurs lancent désormais des solutions innovantes, non seulement pour combler les déficits à court terme, mais aussi pour garantir la durabilité du financement de la santé.

Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d’investissement, a déclaré qu’une plateforme d’investissement à impact sanitaire a été créée pour permettre aux banques multilatérales de développement de coordonner une approche visant à investir de manière catalytique dans les soins de santé primaires dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le professeur Mariana Mazzucato, présidente du Conseil de l’OMS sur l’économie de la santé pour tous, a réitéré que les conditions ayant un impact sur la santé et le bien-être sont influencées par des facteurs économiques et sociaux. Le Dr Akmaral Alnazarova, ministre de la Santé du Kazakhstan, a indiqué qu’une coalition internationale pour la CSU était prévue, soulignant la nécessité de réorienter les systèmes de santé vers une approche de soins de santé primaires entièrement financée pour parvenir à la CSU.

Le Dr Githinji Gitahi, directeur général du groupe Amref Health Africa, a souligné que des mesures sont prises pour mieux aligner le financement des systèmes de santé par des initiatives de santé mondiales, telles que GAVI, l’Alliance du vaccin et le Fonds mondial, avec les priorités nationales, faisant ainsi progresser les objectifs. du « programme de Lusaka ».

Le vice-ministre japonais de la Santé et médecin-chef, le Dr Masami Sakoi, a annoncé que le gouvernement japonais travaillerait avec l’OMS et la Banque mondiale pour créer un nouveau centre de connaissances sur la CSU à Tokyo en 2025 afin d’aider les pays à renforcer la coordination entre les secteurs de la santé et de la finance.

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Rédigé par

Archie Mitchell

Archie Mitchell, with a prestigious master's degree from France and two decades of experience, is an authority in his field, renowned for making complex subjects engaging through his blog. At 49, he seamlessly merges academic knowledge with practical insights, aimed at educating and empowering his audience. Beyond his professional life, Archie's hobbies and personal interests add depth to his writing, making it a valuable resource for both professionals and enthusiasts looking to expand their understanding.